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Une étudiante rédige une thèse sur sa mère souffrant de sclérose en plaques

Source : Corriere del Mezzogiorno et Instagram

Une thèse dédiée à la mère, symbole de résilience et d'inclusion. C'est l'histoire d'Aurora, une étudiante universitaire originaire de la province de Lecce, qui vient d'obtenir son diplôme en sciences de l'éducation à l'Université du Salento avec une thèse inspirée par la vie et l'engagement de sa mère, Maria, atteinte de sclérose en plaques et créatrice de ce qu'on appelle la « thérapie des câlins ».

Son ouvrage, intitulé « Éduquer au handicap à travers l'histoire : modèles, représentations et témoignages », analyse comment le regard sur le handicap a évolué au fil du temps, jusqu'à des exemples contemporains d'inclusion concrète. Parmi ceux-ci, celui de la mère, que l’étudiante diplômée a choisi comme étude de cas et témoignage direct.

Thérapie des câlins

Maria, fondatrice de l'association « Sunrise Onlus » et titulaire du titre de Commandeur du Mérite de la République, a en effet développé cette « thérapie de l'embrassement », une pratique qui allie le contact physique et l'eau comme outils d'accompagnement pour les personnes souffrant de sclérose en plaques ou d'autres fragilités.

« Selon cette approche », explique la femme, comme le rapporte 'Corriere del Mezzogiorno', « le câlin a lieu directement en mer, créant une expérience de connexion physique et émotionnelle qui peut avoir des effets profondément bénéfiques ».

« Le projet 'Il Mare di tutti', dont il fait partie, vise à offrir un soutien physique et psychologique à travers le contact direct avec l'eau, un environnement qui a toujours été symbole de fluidité et de libération des tensions. La thérapie d'étreinte dans la mer permet de surmonter le sentiment de solitude et d'isolement typique des personnes vivant avec des maladies chroniques, en garantissant des moments qui soulagent la fatigue musculaire et favorisent une relaxation profonde ».

Un exemple direct de résilience

Un exemple fort, le sien, que sa fille a décidé de transformer en parcours de recherche universitaire, en soulignant sa valeur éducative : « Pour les professionnels de l'éducation, la culture de l'inclusion doit se fonder sur le respect des droits et de la dignité de chacun, allant bien au-delà des apprentissages théoriques ».

Dans le troisième chapitre de la thèse, l'étudiante du Salento consacre une grande place au témoignage direct de sa mère, comme exemple de pédagogie expérientielle. « J'ai choisi d'écrire sur elle pour deux raisons. La première est plus technique : les récits autobiographiques représentent l'un des outils contemporains les plus puissants dans le monde de l'éducation, car les expériences qu'ils racontent ne sont plus seulement des histoires personnelles, mais nous permettent de porter un regard authentique et empathique, rassemblant des réalités qui restent trop souvent lointaines. La deuxième raison est que Maria, comme je l'écris dans la thèse, est un exemple clair de courage, de générosité et de résilience, pas seulement pour moi », ajoute Aurora.

La symbolique du câlin

Dans son essai, la jeune diplômée souligne que la « thérapie par les câlins » peut aussi être lue dans une clé symbolique : un acte d'accueil qui brise les barrières physiques et émotionnelles. « La pratique des câlins dans l'eau représente un acte d'accueil, un geste qui va au-delà des mots et détruit les barrières physiques », écrit Aurora dans sa thèse.

Une histoire de famille qui devient ainsi aussi une leçon précieuse sur la manière dont les soins, les relations et le partage peuvent se transformer en outils d’éducation et d’inclusion.